La résistance des bactéries aux antibiotiques représente une menace accrue pour la santé publique, la sécurité alimentaire et le développement économique.

Malgré les bénéfices avérés de l’utilisation des antimicrobiens en médecine vétérinaire pour la santé humaine, la santé animale et la productivité des élevages, cela a également conduit à la diffusion de formes de bactéries résistantes dans l’écosystème. 

Le rapport récent (2016), d’O’Neill projette une mortalité annuelle de 10 millions de personnes d’ici 2050 dont 4,1 millions en Afrique si des mesures drastiques ne sont pas prises pour lutter contre cette évolution. De plus, on y prévoit un coût économique pouvant atteindre la somme colossale de 100 000 milliards de dollars en termes de pertes de production. Il est indispensable de lutter activement contre ce phénomène de destruction et modification des écosystèmes par la prise de mesures/réformes concrètes et radicales.

Face à ces prévisions, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en accord avec L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation Mondiale de la santé animale (OIE), préconisent le développement de plans nationaux opérationnels pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM). Ces initiatives s’inscrivent dans l’approche « One Health, un monde, une seule santé ».

Dans cette démarche, des projets sur la santé humaine, la santé animale et l’environnement sont développés par l’unité AGISAR (Advisory Group on Integrated Surveillance of Antimicrobial Resistance)  de l’OMS.